Art dégénéré à Bâle
L'artiste juive Mika Rottenberg nous présente son dernier étron
ŒUVRE D'ART:
Une sculpture rose en forme de gode géant divise les Bâlois
L'œuvre d'art, signée d'une artiste argentine, trône dans le parc Solitude, près du Musée Tinguely, à l'ombre des tours Roche. Elle suscite une avalanche de critiques. Si vous allez vous promener du côté du célèbre Musée Tinguely à Bâle cet été, vous ne pourrez pas manquer cette sculpture de 1,85 mètre de haut et qui trône au milieu du parc jouxtant le musée, aux côtés d'œuvres de Tinguely ou Niki de Saint Phalle. D'un rose pétant, elle représente en effet un pied aux ongles vernis. Mais un pied prolongé, en guise de tibia, d'un phallus orné de petites langues.
La sculpture, baptisée «Foot Fountain» (une petite valve permet de faire couler de l'eau), fait partie de l'exposition temporaire «Antimatter Factory» au Musée Tinguely. Elle a été créée par l'artiste argentine Mika Rottenberg qui s'est voulue délibérément provocante. Elle trônera là jusqu'en novembre. «C'est très phallique, mais aussi très féminin. C'est un godemiché géant 'genderfluid' dans le jardin. Je voulais faire quelque chose d'agréable et d'exagéré», a-t-elle expliqué sur la chaîne de TV allemande SWR. (...)
Ça donne une idée du type de pénis cancéreux qu'elle a pu s'enfiler par je ne sais où. Les Bâlois financent donc cette horreur sans qu'on leur ait demandé leur avis. Mais tout va bien, les enfants adorent.
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«C'est tout simplement hideux»
L'œuvre d'art, qui se trouve quasiment au pied des deux tours Roche à Bâle, fait en tout cas jaser sur les réseaux sociaux. «C'est sexiste et discriminatoire», estime une utilisatrice d'un groupe Facebook bâlois. «De l'art? Stimuler la réflexion? Je trouve ce truc tellement laid qu'il m'empêche de penser. C'est tout simplement hideux», commente un autre. «Autrefois, les artistes avaient du respect pour les spectateurs», abonde un troisième.
Mais le gode rose ne déplaît pas à tout le monde. «Cela nous invite à porter un regard critique sur les interdépendances des grandes entreprises et leur influence sur notre société et notre environnement», salue un internaute. Et les échos sont jusqu'ici plutôt positifs, note de son côté Janine Moroni du Musée Tinguely. Qui ajoute: «La sculpture est en tout cas très appréciée des enfants...»
Oui la sculpture est très appréciée des enfants, comme le zizi de Cohn Bendit.
Le dernier tocard qui voit une œuvre qui « invite à porter un regard critique sur les interdépendances des grandes entreprises et leur influence sur notre société et notre environnement » répète cela à chaque « œuvre contemporaine » qu'il croise. C'est sa carte joker : qu'il voie un empilement de caddies, un étron géant en plastique ou un crucifix baignant dans l'urine, ce sera toujours « une critique profonde de la société ». Et ceux qui osent critiquer ces œuvres sont des bigots aigris qui ne comprennent rien à l'art contemporain.
Inutile de discuter avec ces gens, on peut leur faire passer un slip sale ou une paire de lunettes pour de l'art. Ils sont dans l'univers du déni, il faut qu'ils y étouffent.
Par pédagogie, je crois qu'il est nécessaire de présenter les autres œuvres de notre artiste (((argentine))).
Sa biographie est aussi très intéressante, notre lectorat sera surpris d'apprendre qu'elle a fait une école d'art en Israël (les écoles d'art en Europe ne sont pas moins infectées par l'art dégénéré) avant de rejoindre New-York, capitale mondiale du non-art contemporain.
Mika Rottenberg est née à Buenos Aires, en Argentine, en 1976. Sa famille s'est installée en Israël en 1977. En 1998, elle a fréquenté l'école d'art HaMidrasha, Beit Berl College, en Israël. En 2000, Rottenberg s'installe à New York pour compléter sa formation, obtenant un Bachelor of Fine Arts de la School of Visual Arts en 2000 et un Master of Fine Arts de l'Université Columbia en 2004. Elle a été représentée par la galerie Andrea Rosen à New York jusqu'à ce que la galerie ferme ses portes en 2017.
Un air de déjà vu
Ce n'est pas la première fois qu'une artiste juive provoque la sidération des foules en présentant de l'art pornographique à toute la famille. En mai de l'an dernier, Emmanuel Macron s'était ému que l'on ait osé dégrader l'œuvre pédopornographique de la (((suissesse))) Miriam Cahn.
Les horreurs dépeintes par l'artiste font souvent référence à des rituels sacrificiels, des tortures et des viols d'enfants.
Après le scandale, on a prétendu que ce n'étaient pas des enfants, puis Miriam Cahn a prétendu représenter « l'horreur de la guerre en Ukraine ». Sauf que malgré les horreurs, rien de semblable à ses obsessions n'illustre aussi mal le sujet. Le plus probable étant qu'elle ait été victime ou participante aux violences qu'elle a illustrées.
Le gouvernement français a couvert l'affaire au nom de « la liberté de choquer ».
CIA contre art européen et soviétique
Si l'art dégénéré faisait déjà quelques balbutiements en Europe et aux États-Unis, c'est la CIA qui aura sponsorisé le filon par les grands moyens. Ce qui a permis de déplacer le centre des arts de Paris vers New-York. Depuis, Paris et les grandes métropoles européennes ont toutes été conquises par ce mouvement. Les marchands, les financiers, les politiciens et les non-artistes contemporains se sont acoquinés pour fonder et gonfler la bulle contemporaine avec l'argent des contribuables.
L'art moderne était une « arme » de la CIA
Révélation : comment l'agence d'espionnage a utilisé des artistes involontaires tels que Pollock et de Kooning dans le cadre d'une guerre froide culturelle.
Pendant des décennies, dans les milieux artistiques, il s'agissait d'une rumeur ou d'une plaisanterie, mais aujourd'hui, les faits sont confirmés. La Central Intelligence Agency a utilisé l'art moderne américain - notamment les œuvres d'artistes tels que Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning et Mark Rothko - comme une arme pendant la guerre froide. À la manière d'un prince de la Renaissance - sauf qu'elle agissait secrètement - la CIA a encouragé et promu la peinture expressionniste abstraite américaine dans le monde entier pendant plus de 20 ans.
Le lien est improbable. Il s'agit d'une période, dans les années 1950 et 1960, où la grande majorité des Américains n'aimaient pas, voire méprisaient l'art moderne - le président Truman a résumé l'opinion populaire en déclarant : « Si c'est de l'art, alors je suis un Hottentot ». Quant aux artistes eux-mêmes, nombre d'entre eux étaient d'anciens communistes à peine acceptables dans l'Amérique de l'époque maccarthyste, et certainement pas le genre de personnes normalement susceptibles de recevoir le soutien du gouvernement américain.
Pourquoi la CIA les a-t-elle soutenus ? Parce que dans la guerre de propagande avec l'Union soviétique, ce nouveau mouvement artistique pouvait être présenté comme une preuve de la créativité, de la liberté intellectuelle et de la puissance culturelle des États-Unis. L'art russe, enfermé dans le carcan idéologique communiste, ne pouvait pas rivaliser.
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La décision d'inclure la culture et l'art dans l'arsenal américain de la guerre froide a été prise dès la création de la CIA en 1947. Consternée par l'attrait que le communisme exerçait encore sur de nombreux intellectuels et artistes en Occident, la nouvelle agence a créé une division, le Propaganda Assets Inventory, qui, à son apogée, pouvait influencer plus de 800 journaux, magazines et organisations d'information publique. Ils plaisantaient en disant que c'était comme un juke-box Wurlitzer : lorsque la CIA appuyait sur un bouton, elle pouvait entendre la musique qu'elle voulait jouer dans le monde entier.
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Loin de moi l'idée de vanter l'art soviétique, mais il avait le mérite de présenter une technique et un style efficace pour la propagande.
Au passage, l'art contemporain constitue une niche fiscale dans la plupart des pays développés. Ce qui signifie qu'il est très peu ou pas imposé, favorisant ainsi l'investissement dans la bulle contemporaine. Et à propos de cette arnaque, l'ouvrage d'Aude de Kerros est assez complet et bien documenté.