Basler Stolz Wilhelm Balmer, la fierté bâloise

Un autre peintre du pays réél

Basler Stolz Wilhelm Balmer, la fierté bâloise

Paul Friedrich Wilhelm Balmer, né en 1865, est le fils du professeur de mathématiques Johann Jakob Balmer et Pauline Rinck. Son oncle est Wilhelm Balmer, peintre également et son cousin Wilhelm Friedrich Balmer, peintre et céramiste.

Balmer fait ses études à Bâle. Voulant à la base être architecte, il fait un apprentissage en tant que charpentier et assiste à des leçons de dessin de Fritz Schider. Sur les conseils de Ernst Stückelberg, Balmer passe à la peinture. De 1884 à 1889, il étudie à l'Académie de Munich dans la classe de Ludwig von Löfftz. Il connaîtra à Munich Ernst KreidolfCarl Theodor Meyer-BâleJohann BurgerAlbert WeltiEmyl Keyser et Eduard Zimmermann. Zimmermann créera un buste pour le fils de Balmer, Rico.

Entre 1887 et 1892, Balmer fait plusieurs voyages de longue durée à Paris, aux Pays-Bas, à Londres et à Rome. Il enseigne également comme professeur de dessin à l'école du district de Böckten et là-bas découvre et promeut le talent de Emilio Müller.

Il fait aussi des voyages d'étude en Italie, Belgique, Hollande, Angleterre, Paris et pour finir au Havre, où il rencontre sa future épouse Alice Vieillard et se marie en Suisse en 1893. Ensemble, ils ont quatre enfants, Rico, Jean-Jacques, Luc et Max.

Lorsque Balmer retourne à Bâle en Suisse en 1892, il reçoit un certain nombre de commandes de portraits. Il peint, à cette époque, de nombreux portraits d'enfants et d'adultes pour la bonne société bernoise. Il dépeindra également ses enfants et sa femme à plusieurs reprises.

En 1897, il déménage à Munich pour cinq ans et laisse à Emil Schill son atelier sur l'Alemannengasse.

1898, Balmer, Emil Schill, Fritz Mock und Franz Baur

Commandité pour restaurer les fresques des façades de l'Hôtel de Ville de Bâle, Balmer crée diverses images à partir de 1900.

Puis, en 1901, il réalise une fresque sur la Tour de Marignan de ce même Hôtel de Ville représentant le porte-étendard Hans Bär, mort en 1515 à cette même bataille.

La même année, il restaure les fresques de Hans Bock l'Ancien, peintre bâlois de la Renaissance, sur la façade de ce même Hôtel de Ville de Bâle.

En 1903, il séjourne à Florence et en 1906 en Espagne. De 1908 jusqu'à sa mort, il vivra dans sa propriété dite Rörswil, à Ostermundigen (BE), à quelques kilomètres de Berne.

Quatre frères. 1903/1904

Cette longue frise, peinte durant sa période florentine, dite Quatre frères, dépeint à la suite les portraits en buste des membres de la famille de l’artiste. À gauche les aînés Rico et Jean-Jacques, en costumes russes, puis Luc qui joue de l’accordéon. À droite Alice, l’épouse française de Balmer, et Max, son dernier-né. Rattachée à la sphère intime, l’œuvre atteste les talents de portraitiste d’enfants de Balmer, qui ont fait sa réputation à Bâle, à Berne et de part l'Europe.

À Berne encore, il crée avec son ami alors étudiant Albert Welti la grande fresque en cinq parties dite die Landsgemeinde (l'Assemblée du Pays) sur le mur sud du Conseil des États (salle de la Bundeshaus). Avant la mort de Welti en 1912, ils n'auront pu terminer que trois des cinq peintures murales.

De 1912 à 1914, Balmer a apporté l'ensemble de l'image à une conclusion basée sur des croquis de Welti et les siens propres. Il se consacre ensuite principalement aux intérieurs et aux portraits. À sa mort, en 1922, Balmer était le président central de la Société suisse des peintres, sculpteurs et architectes.

Son style très réaliste, mais marqué par les évolutions de la peinture de son époque, oscille entre Réalisme et Romantisme, avec une prédiléction pour les sujets patriotiques et familliaux (tu m'étonnes que je l'aime bien). Il aura peint la Suisse guerrière, rurale, fière d'elle-même dans ses grands et ses petits sujets. Il aura donné (et redonné) vie à des fresques magnifiques sur des bâtiments majestueux qui devaient le consoler de n'avoir jamais été architecte.

Si d'aventure vous êtes à Bâle, ses fresques monumentales et ses tableaux exposés au Kunstmuseum valent le détour.

Il aura bien mérité ce qualificatif que je lui donne de fierté bâloise.

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