Big Pharma continue de plumer les Suisses sans pression

Ceci n'est pas très original

Big Pharma continue de plumer les Suisses sans pression

Lorsqu’on parle des coûts de la santé dans ce pays, on finit bien souvent par entendre un libéral nous parler d’économie de marché, de libre concurrence, de retour sur investissements et j’en passe.

Pourquoi se priver de ces arguments, puisqu’ils fonctionnent?

Lematin.ch

Les Suisses débourseront cette année en moyenne 48,4% de plus que dans des pays comme la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas pour acheter leurs médicaments génériques. Les conclusions de l’étude annuelle publiée ce mardi par Interpharma et santésuisse montrent que l’écart continue de se creuser dans ce domaine. L’année dernière, la différence moyenne des prix des génériques était de 45,2%.

+3,2% d’augmentation des médicaments génériques sur la base de rien, si ce n’est l’indifférence de la population à cet égard et la volonté de rattraper le report des dividendes 2020 des sociétés pharmaceutiques.

Dans les pays étrangers européens, le niveau de prix des médicaments protégés par un brevet est en moyenne 8,8% inférieur à celui de la Suisse et les préparations originales dont le brevet a expiré sont 15,4% meilleur marché, poursuit Interpharma. Nouveauté cette année: la comparaison de prix a porté également sur les biosimilaires, c’est-à-dire les génériques de médicaments biologiques. Ceux-ci sont en moyenne 33,5% moins chers dans les pays de comparaison qu’en Suisse.

L’écart de prix s’est creusé par rapport à l’année dernière, ceci en particulier en raison de l’évolution du taux de change. René Buholzer, directeur d’Interpharma, note toutefois que «les médicaments ne sont pas les moteurs de cherté du système de santé. Depuis des années, ils ne représentent que 12% du volume global des coûts. En outre, du fait du réexamen régulier des prix prescrit par la loi, la branche pharmaceutique contribue de manière continue aux économies réalisées, à ce jour pour plus de 1,2 milliard de francs», explique le responsable.

Heureusement que l’industrie pharmaceutique, dans sa grande bonté, participe à l’examen régulier des prix en vue de les abaisser. Nous devrions donc les remercier de leur dévouement envers le peuple plutôt que les critiquer d’une prétendue prédation financière au profit de son actionnariat.

Altruisme intéressé

Au nom de la Hallebarde, je tiens à m’excuser d’avoir si souvent lancé ce genre d’accusation totalement infondée à l’encontre de ces bienfaiteurs engagés dans la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat.

En début d’année, le surveillant des prix de la Confédération avait publié une étude comparative sur les tarifs des analyses médicales en Suisse qui sont jusqu’à 31 fois plus élevés en comparaison internationale.

Tous les acteurs de la santé se gavent sur les Suisses. Au nom de quoi devrions-nous nous focaliser sur Big Pharma? C’est trop facile de taper sur les plus riches. C’est en tout cas la ligne de défense du lobby pharmaceutique.

Même Alain Berset a fustigé le «cartel du silence» après que les groupes politiques de gauche comme de droite aient refusé d’instaurer un système de rationnement des soins soumis à des coûts plafonnés, ce qui déboucherait fatalement sur une médecine à deux vitesses. En somme, le pire du libéralisme et du collectivisme.

Bref, tout cela pour dire que s’il y a bien un sujet sur lequel l’extrême gauche et l’extrême droite peuvent s’entendre, c’est sur la nocivité de ce système, tant pour les classes moyennes que le prolétariat.

Quand on voit l’aisance avec laquelle le Capital parvient à maintenir sa domination en démocratie par le truchement des partis, on en vient à questionner l’intérêt du parlementarisme.

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