Gros malaise chez les Jeunes UDC après une conférence organisée par Junge Tat
Il paraît que ces gens font de la politique
Ça chie mou chez les freluquets de l’UDC.
C'est l'escalade au sein des Jeunes UDC. La responsable de la stratégie Sarah Regez doit quitter son poste, selon certaines sections. Dans une lettre commune, six présidents cantonaux des jeunes partis demandent le départ de Sarah Regez jusqu'à ce que tous les reproches soient clarifiés.
Après une enquête, Blick a révélé que la politicienne de l'UDC a participé à une rencontre avec l'extrémiste de droite Martin Sellner. Le planificateur autrichien de «remigration» s'est produit dans le canton de Zurich, avec le groupe militant Junge Tat, qui est d'ailleurs surveillé par les services de renseignement suisses.
Nous sommes heureux d'apprendre qu'un membre des Jeunes UDC, en l'occurence ici une femme, ait été présent à une conférence sur la remigration, qui plus est organisée par nos amis de Junge Tat.
À l'évidence, la puissante Sarah Regez a davantage de testostérone que ces minets prétendument « de droite ».
Trop c'est trop! Les sections des Jeunes UDC de Bâle-Ville, des Grisons, de Soleure, de Schaffhouse, de Thurgovie ainsi que de Säntis (Appenzell Rhodes-Extérieures) ont demandé à leur parti de «se démarquer clairement des groupements extrémistes» et de «s'engager en faveur de l'ordre fondamental démocratique».
J'ai failli recracher mon déjeuner en lisant cette incantation satanique.
«Nous avons laissé à la direction du parti suffisamment de temps pour réagir», déclare Demi Hablützel, présidente des Jeunes UDC de Bâle-Ville. Comme cela n'a pas été fait dans l'immédiat, les sections cantonales auraient décidé d'agir. «Il est important pour nous de donner un signal, y compris à l'extérieur de nos cantons.» Les Jeunes UDC ne doivent pas être liés aux courants d'extrême droite. «Nous voulons pouvoir nous regarder dans le miroir le matin. L'extrémisme de droite n'a rien à voir avec les valeurs que nous défendons!»
Bien sûr que si, l'extrémisme de droite a tout à voir avec les valeurs que nous défendons, c'est même un euphémisme. Ces hommes faibles pourraient-ils nous expliquer quelles sont leurs valeurs, exactement ?
Quelle est la stratégie de ces génies, si ce n'est rabâcher les habituelles platitudes du champ lexical démocratique ? Quel ennui. Ne pourrait-on pas laisser ces banalités aux jeunesses aliénées des autres partis ?
C'est pourquoi les six sections demandent à la Bâloise Sarah Regez de suspendre pour l'instant son activité à la direction du parti en tant que responsable de la stratégie des Jeunes UDC Suisse. Une éventuelle démission ou exclusion est à envisager.
Il n'y a objectivement pas de différence entre un woke adepte de la cancel culture et un de ces présidents cantonaux des Jeunes UDC. Auprès de qui souhaitent-ils apparaître aussi serviles ?
«Il est important pour nous de faire le point en interne», explique Demi Hablützel. Sarah Regez devrait également avoir l'occasion de s'exprimer. La présidente des Jeunes UDC bâlois souligne qu'il faut éviter de tirer à la va-vite. «Mais nous voulons donner un signal.»
Le parti mère semble préférer ne pas se brûler les doigts avec les querelles des Jeunes UDC. «Les Jeunes UDC sont un parti indépendant, explique le président de l'UDC Marcel Dettling. Ce n'est pas à l'UDC de commenter les événements en leur sein.»
À ce stade, à défaut de pouvoir les dissoudre, mieux vaudrait se distancer clairement de ces sections qui n'ont plus rien à envier aux pauvres centristes esseulés.
Le nouveau président des Jeunes UDC, Nils Fiechter, qui entretient une relation privée avec Sarah Regez, ne veut pas s'exprimer pour Blick sur les revendications internes du parti. «Les questions internes sont traitées en interne au sein des Jeunes UDC Suisse.» Il aurait d'ailleurs muselé ses collègues de parti lors d'une réunion en visioconférence: «Quiconque prend ses distances sera perdant.»
Nils Fiechter ne veut rien savoir des reproches de proximité avec les courants d'extrême droite. Il passe plutôt à la contre-offensive: «Ce qui se passe ici est pourtant évident. L'UDC et les Jeunes UDC ont de bonnes solutions qui sont prêtes à être mises en œuvre pour résoudre les problèmes dans le domaine de l'asile. Et aussi sur la thématique de l'immigration de masse. La classe politique, qui a provoqué ces dysfonctionnements par sa 'politique', veut maintenant le dissimuler et place toute personne qui évoque cet échec dans un camp d'extrême droite», poursuit le jeune président.
À l'inverse, le président des Jeunes UDC Suisse Nils Fiechter nous paraît autrement plus sérieux. Admettons-le, sa farouche hostilité au peuple sale que sont les Romanos est des plus séduisante.
La lettre commune des différentes sections cantonales montre clairement que cette attitude se heurte à une résistance même au sein du parti. Lors d'une manifestation organisée par les Junge Tat à Tegerfelden, le radical de droite Martin Sellner a été arrêté et expulsé par la police cantonale argovienne. Les Jeunes UDC argoviens se sont ensuite solidarisés avec l'Autrichien, ce qui a à nouveau suscité des critiques. La section argovienne s'est finalement distanciée des positions d'extrême droite après les critiques.
La rétractation est le stade ultime du candaulisme, surtout après une démonstration de déni de démocratie aussi flagrante. C'est donc cela, l'extrême droite suisse contemporaine ?
Afin d'être présent sur tous les fronts, il faut définitivement songer à créer un nouveau parti pour lequel le reniement n'est pas envisageable. Au contraire, les difficultés doivent être le moteur de son engagement et de sa détermination à aller jusqu'au bout.
Certains montrent par l'exemple que des idées passéistes peuvent réémerger.
Créons le Parti fasciste révolutionnaire.