Guerre en Ukraine: conséquence de la politique globaliste

Il est temps de revenir sur cette nouvelle guerre qui occupe l’espace médiatique à tel point d’avoir fait du Covid un mauvais souvenir. La guerre moderne se joue d’abord dans les esprits, c’est à ce titre que nous sommes noyés sous des masses d’informations et il était nécessaire de faire une rétrospective jusqu’au déclenchement des hostilités par les Russes. Je ne me prononcerai donc pas sur les événements terribles survenus après le 24 février qui ont toujours lieu en pareils événements et qui font souvent l’objet de manipulations à des fins de propagande.

Commençons par le point de vue suisse. De par notre neutralité, notre position traditionnelle de médiateur ne pouvait qu’être celle du cessez-le-feu et de la proposition de pourparlers entre les bélligérants. C’était sans compter sur la lâcheté de notre gouvernement qui a cédé à la pression du bloc occidental en se joignant au train de sanctions à l’encontre de la Russie. Entouré de pays membres de l’OTAN, le Conseil Fédéral a préféré baisser son froc, ce qui témoigne bien de l’alignement idéologique de la Suisse sur la politique globaliste. Nous faisons partie de l’Occident, non pas uniquement dû à notre position géographique, mais aussi parce que la Suisse, terre d’accueil des institutions mondialistes telles que le WEF ou l’ONU et ses succursales, est la plateforme des Globalistes. C’est bien malheureux, mais l’honnêteté nous oblige à admettre que c’est aussi une des raisons de sa prospérité.

Mise au point historique

Depuis la fin de cette catastrophe incommensurable que fut la guerre civile européenne qui s’étend de 1914 à 1945, l’Europe n’est plus qu’une terre vassalisée aux Etats-Unis. Le plan Marshall, qui a consisté à accepter les dollars américains pour la reconstruction de l’Europe en échange de notre acculturation, n’a fait qu’acter de cette soumission. Bien que la Guerre Froide ait agit comme ciment de l’alliance occidentale, notamment avec la création de l’OTAN pour prévenir l’expansion vers l’Ouest de l’Union soviétique, le matérialisme d’outre-atlantique destructeur des particularismes a toujours été analysé par les têtes pensantes du nationalisme européen comme la principale source de notre dégénérescence.

Dès lors que l’URSS s’est effondrée, la mission de l’OTAN aurait dû toucher à sa fin. Mais entre-temps a émergé ce cancer de l’humanité qu’est l’idéologie néo-conservatrice qui, sous couvert de vouloir faire la promotion de la démocratie libérale au niveau mondial (souvent par le moyen de bombardements sur des populations civiles) n’est autre que l’impérialisme américain dans tout ce qu’il a de plus néfaste pour la diversité des nations, notamment par la standardisation des goûts et des moeurs au plus grand bénéfice des capitalistes.

Lorsque Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir  en pratiquant une forme de Taqîya, les vautours de Wall Street se frottaient les mains car il devait être le fossoyeur du peuple russe en actant la mise en place du système de pillage des ressources qui avait été initié par son très alcoolique prédécesseur Boris Eltsine. Malheureusement pour ces rapaces, Poutine a préféré une prospérité moindre en échange d’une indépendance de son peuple à l’égard de la finance internationale. Il a redressé le pays alors qu’il était au plus bas, soumis à la prédation d’oligarques et mafias ayant profité de la chute de l’Union soviétique. C’est ici que l’on doit comprendre la source de la haine distillée en permanence par les médias occidentaux (contrôlés par une poignée de grands groupes transnationaux, eux-mêmes détenus par différents acteurs de la finance internationale) à l’encontre de Poutine et de la Russie.

L’expansion de l’OTAN

Après ce bref rappel historique, venons-en à la question géopolitique. Il est compréhensible pour les pays ayant vécu sous le joug du communisme qu’ils veuillent se ranger sous la protection militaire des Etats-Unis, à défaut de ne pas avoir d’alternative européenne. Or, la menace d’une invasion russe avait bel et bien disparu avec l’effondrement de l’URSS. Prétendre l’inverse et faire l’amalgame soviétique = russe n’a toujours été que de la propagande néo-conservatrice dans le but d’isoler la Russie et d’exciter ces Etats contre un ennemi qui n’existe plus. Le résultat de cette propagande a été l’intégration progressive dans l’OTAN des pays d’Europe centrale et de l’Est, malgré les véhémentes protestations de la Russie qui ont toujours été rejetées avec mépris par les élites occidentales.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à jeter un oeil critique à la carte ci-dessus. Qui de suffisamment saint d’esprit ne peut pas se rendre compte de la situation toujours plus précaire de Moscou par rapport aux avancées de l’OTAN? Sans même évoquer la tradition de la CIA à fomenter des troubles qui ferait de nous des complotistes en puissance, l’hypothèse d’une attaque est tout à fait légitime. L’exemple des bombardements sur la Serbie en 1999 suffit à démontrer que cette organisation peut revêtir un caractère offensif.

Quoi qu’il en soit, le premier devoir d’un président est de protéger son peuple, et du point de vue russe, il est tout à fait inacceptable de laisser les faucons de guerre américains se servir des pays traumatisés par l’expérience de la dictature communiste pour venir y installer leur arsenal nucléaire à portée de la capitale moscovite. D’autant plus sur le territoire ukrainien, pays limitrophe de la Russie, qui a toujours été une zone stratégique au carrefour de l’Europe et de l’Asie.

Les seuls qui rigolent dans cette histoire sont les Américains. Leur objectif d’empêcher un rapprochement entre l’Europe et la Russie est rempli. De plus, grâce aux sanctions qu’ils infligent aux Russes, les prix du pétrole et du gaz explosent en Europe, et d’ici l’hiver prochain nous devrons sans doute nous préparer à tricoter des pullovers et à nous déplacer à vélo.

Pour faire face aux défis du XXI siècle, les Européens doivent modifier leurs partenaires stratégiques. Il s’agit en premier lieu de prendre conscience que les Etats-Unis ne sont pas nos alliés, bien au contraire. Ces derniers préfèreront toujours, dans l’ordre et de très loin, Israël ainsi que les autres peuples Anglo-saxons. Ensuite, nous avons comme devoir d’arracher la Russie des griffes de la Chine dans lesquelles elle a été poussée de par la lâcheté et la faiblesse de nos élites européennes. Une alliance euro-russe ferait de l’Europe la première puissance mondiale à horizon de quelques décennies, sa place légitime. Et c’est bien cela que les USA tiennent absolument à éviter.

Cette soumission volontaire aux Etats-Unis par les dirigeants européens, qu’ils soient de l’Est ou de l’Ouest, est la conséquence d’une Europe politique inexistante. Il est grand temps que cette alliance voie le jour si nous ne voulons pas sombrer dans le stade final de l’apocalypse globaliste.

Tonton et Flamby avaient au moins tous deux raison sur une chose: l’ennemi, c’est la finance.