Guerre en Ukraine: la romance face à la vérité
La droite au coeur tendre
Ce texte fait suite à mes deux précédents articles sur le sujet:
Guerre en Ukraine: conséquence de la politique globaliste
Guerre en Ukraine: la division des nationalistes blancs
Je vais tâcher de ne pas me répéter, il est donc fortement recommandé de les lire en préambule.
Des « mercenaires israéliens » combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de « nazi », a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu « sang juif » d’Hitler a déclenché une virulente polémique.
Il n’y a pas que Moscou qui qualifie le régiment Azov de nazi. Wikipédia aussi. Malgré toutes les preuves de ces accointances qui sont somme toute compréhensibles au regard de l’histoire entre ces deux pays, les démocraties restent bien muettes face à ces extrémistes qui devraient théoriquement rappeler les heures les plus sombres de l’histoire.
Cette volte-face n’est pas imputable à la normalisation, depuis leur intégration dans l’armée ukrainienne, de ces guerriers naïfs n’ayant tellement rien compris au film qu’ils défendent un traître à leur nation, mais au narratif médiatique accompagnant le projet globaliste.
Et je pèse mes mots. Le 6 mai dernier, lors d’une réunion à l’ONU, des journalistes indépendants ont pu diffuser des témoignages recueillis auprès de la population concernant les crimes perpétrés par les forces ukrainiennes. En plus d’utiliser les infrastructures civiles à des fins militaires et placer des armes lourdes dans des zones résidentielles, les habitants auraient notamment été empêchés de fuir par les couloirs humanitaires et utilisés comme boucliers humains et monnaie d’échange par le régiment Azov.
Je veux bien admettre qu’il puisse s’agir de propagande russe, j’attends donc qu’une enquête indépendante soit diligentée au même titre qu’à Boutcha et les soi-disant massacres imputés à l’armée russe. Je rappelle que c’est ce dernier événement qui a servi de prétexte à couper toutes négociations avec la Russie et de lui infliger des sanctions qui détruisent d’abord notre propre économie.
Evidemment, vous aurez toujours des libéraux incultes invoquant le sacro-saint droit international, faisant fi de tous griefs historiques et des zététiciens qui expliqueront qu’il n’y a pas de stratégie américaine d’encerclement de la Russie depuis la chute du mur de Berlin, en dépit des avancées de l’OTAN et des multiples provocations aux frontières russes. Ni d’ailleurs de Grand Remplacement, d’islamisation, de communisme écolo-wokiste ou de projet globaliste sous quelque forme que ce soit.
« Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d’Azov », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.
Fondé en 2014 par des militants d’extrême droite avant d’être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s’est imposé comme l’un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l’Ukraine depuis le 24 février.
Ses membres, avec d’autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l’usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l’assaut.
Que le moteur de l’engagement de ces Juifs soit l’appât du gain, l’envie de participer au projet politique du judaïsme ou la haine atavique envers les Slaves héritée de l’époque tsariste n’a que peu d’importance. Si la Russie tombe, l’homogénéité ethnique et le conservatisme relatif que peuvent revêtir les États d’Europe centrale et de l’Est seront anéantis par la puissance globaliste.
En ce sens, je souscris totalement à la thèse d’Anatoli Livry, intellectuel ashkénaze ayant fui l’URSS et qui a finalement trouvé refuge à Altdorf:
Voilà pourquoi j’estime que l’unique faible possibilité de la renaissance tant charnelle que spirituelle de l’Occident gît dans la stratégie suivante: expatrier les élites des pays occidentaux vers l’Europe centrale et orientale et les y éduquer comme une force de combat avec une Weltanschaung (ndlr: vision du monde) nouvelle enracinée dans le passé des peuples blancs. Surtout, il faudrait lier cette puissance occidentale expatriée aux structures traditionnalistes étatiques gérées par des leaders européens encore soucieux de la sauvegarde de leur nation. Et dans cette stratégie, il faut rechercher le soutien tant du nationalisme des États-nations historiques que d’un empire multiconfessionnel et multi-ethnique tel que la Russie fédérale. Ne l’oubliez pas, et je le répète sachant que je déclencherai les hystéries de nos vikings au RSA: si les globalistes vous permettent d’aller aux abords de cet empire traditionnaliste qu’est la Russie pour que vous vous y attaquiez – même physiquement – (alors que cette manifestation de votre «masculinité toxique» vous est interdite dans vos patries, car susceptible d’engendrer des poursuites pénales), une fois cette Russie multinationale démolie grâce au sang que vous aurez versé (je compte ici aussi celui des combattants ukrainiens), ces pays de l’Europe centrale et orientale seront sur-le-champ «normalisés» notamment par l’immigration africaine venue de pays tels que le Zimbabwe ou le Botswana. Ces peuples européens encore virils avec quelques soldats occidentaux auront rempli leur rôle de marionnette.
À la minute où la sale besogne aura été effectuée, ces pays seront mis au pas par la davocratie, que les nationalistes le veuillent ou non. Que ce soit par des pressions économiques (fin des milliards de subventions), militaires (retrait de la protection de l’OTAN) ou politiques (corruption et chantage), les menaces ne manquent pas contre ces élites qui ne pèsent rien sur la scène internationale, sur aucun de ces plans. Si ces mesures ne devaient pas fonctionner, le travail se réglerait à l’ancienne, par le biais de révolutions colorées.
L’émotion suscitée au son des Allahu Akbar proférés avant les combats par les hommes de Kadyrov, le chef suprême des Tchétchènes, biaise le discernement de certains droitards pro-Ukraine. Il en résulte que l’image d’Épinal de la résistance héroïque d’une ethno-nation blanche et souveraine face à l’agression barbare d’un empire multiethnique revanchard, flanqué d’islamistes fanatisés lâchés contre des Européens au cœur pur pour massacrer des chrétiens dans un délire extatique est un travestissement de la réalité.
Alors qu’ils ne mâchent pas leurs mots pour fustiger l’importation en Europe de la pire dégénérescence américaine, ces überrassisten se transforment en farouches défenseurs de l’atlantisme le plus belliqueux dès lors que la Russie entre dans l’équation. Cette réaction pavlovienne ne sort pas de nulle part.
Dans le milieu nationaliste, lorsque vous vous dites de droite et que vous soutenez la Russie dans ce conflit, la première critique que vous essuyez est d’être traité à demi-mot de gogol soralien. Ces gens ont souvent la prétention de se voir comme des puits de culture imperméables à toute forme d’influence. À ce stade, ce n’est plus de l’esprit critique, mais de l’anti-soralisme bas du front.
Ils nourrissent un tel ressentiment à l’égard de leur ancien chef spirituel baboucholâtre et judéophobe qu’ils assimilent tout soutien à la Russie comme une allégeance à l’ennemi et au complotisme le plus délirant. Dans la plus belle démonstration d’inversion accusatoire, vous êtes affublés de manichéisme, espérant la délivrance par la Russie traditionaliste de l’Occident possédé par les forces du mal.
Les plus atteints me qualifieront de traître irrationnellement russophile, de poutinolâtre lobotomisé par la propagande du Kremlin, peu m’importe. C’est la transcendance de la vérité qui m’anime et non celle de la romance.
S’ils ne veulent pas se priver de concept permettant une lecture au plus proche de la réalité objective, il serait grand temps que ces nationalistes achèvent de tuer le père, définitivement.