Infrarouge: les horreurs en Ukraine

Tentative de résumer une émission longue et chiante

Infrarouge: les horreurs en Ukraine

Second épisode de notre retour sur l’émission d’Infrarouge animée par Alexis Favre, le jet-setteur de la RTS. Pour ceux qui se gardent de toute propagande et ne seraient pas au courant, des corps ont été retrouvés sans vie, abattus avec les mains attachées dans le dos dans la petite ville de Boutcha, près de Kiev.

Première chose à noter, le nombre d’invités. Pour sept participants, cela fait une grosse moyenne de huit minutes de parole par personne. C’est très pénible car cela casse le rythme de l’émission et les intervenants sont condamnés à rester dans le commentaire superficiel, sans être en mesure de développer des analyses pertinentes.

Robert Mardini, directeur général du CICR, prend la parole en premier. Il n’y a absolument rien à retenir de son intervention sur l’ensemble de l’émission. Il espère tout de même un accord négocié entre les belligérants, ce que nous ne pouvons qu’approuver.

Carole Grimaud Potter est professeure de géopolitique de la Russie. Elle explique que le mode opératoire de l’armée russe employé en Ukraine est le même que lors de la guerre de Tchétchénie ainsi qu’en Syrie avec «l’écrasement du pays» et le «ciblage de civils».

Est-elle spécialiste de la géopolitique russe du point de vue occidental, ou est-ce par manque de temps qu’elle omet de préciser que les Russes, dans ces deux cas, se sont battus contre les fous d’Allah? En Tchétchénie, Poutine allait même buter les terroristes jusque dans les chiottes. En Syrie, l’aviation russe est intervenue sur demande du président de la Syrie laïque Bachar al-Assad qui était sur le point d’être renversé par les islamistes soutenus par Israël et les Occidentaux.

Mes signaux d’alerte passèrent au rouge lorsqu’elle attira notre vigilance sur les sources d’information. J’attendais le moment où les images satellites américaines, censées confirmer la culpabilité des Russes dans ces exactions, viendraient sur la table. Il faut donc tenir compte de ces images rendues publiques par The New York Times, journal réputé pour avoir fabriqué des preuves dans quantité d’affaires pour faire avancer une politique qui satisfait les noirs desseins de son propriétaire. Le lien vers la preuve de ces allégations se trouve dans cet article.

Pour Céline Vara, du parti de la faune et flore, la Suisse doit condamner les crimes de guerre perpétrés par les Russkov. Elle doit carrément couper le gaz. Il faut, selon ses dires, taper fort et vite pour tenter de mettre fin au conflit le plus rapidement possible. C’est une façon bien peu diplomatique de régler des différends. Ne serait-il pas plus sage d’attendre les résultats de l’enquête indépendante de l’ONU avant d’employer un ton belliciste? Le pire, c’est qu’elle admet à demi-mot que ces sanctions sont temporaires, qu’elles ne feront pas de mal à la Suisse «tout de suite».

Selon cette stratège hors du commun, nous devrions encourager les Allemands à renoncer au gaz russe, alors même que leur économie en dépend très largement. Elle finit par un sermon sur l’odieux financement de la guerre par l’achat du gaz russe qui, en plus, aggrave la crise climatique. En fin d’émission, elle a poussé le vice jusqu’à proférer des menaces à l’encontre du Conseil fédéral qui n’aurait pas tenu ses engagements sur la question des sanctions. En parlant du gaz russe qui finance la boucherie de Poutine, serait-elle en mesure de nous expliquer pourquoi diable l’Ukraine finance-t-elle son propre carnage?

Jaqueline de Quattro, du parti qui a enterré la neutralité avec l’aide de la gauche, réaffirme haut et fort cette trahison de nos valeurs tout en divaguant sur l’impassibilité face à ces horreurs qui serait une forme de tolérance. Son délire se poursuit sur le sujet des sanctions qui seront efficaces à partir du moment où elles feront mal. C’est le prix à payer, selon elle, en précisant tout de même que le but n’est pas d’affamer la population locale. On commençait sérieusement à en douter…

Lorsque le roi de la nuit genevoise la pousse dans ses retranchements en lui demandant si elle était prête à emmener les Suisses dans la souffrance induite par ces sanctions, cette grande patriote a répondu de manière très solennelle que oui, à condition de faciliter les procédures administratives pour accroître les énergies renouvelables. Est-ce bien surprenant, quand on sait la manne financière que cela représente?

Une autre question porte sur la potentielle mise en scène du drame. Là aussi, comment ce journaliste peut-il en avoir la moindre idée? Les Russes ont quitté ces villes de leur propre chef. Pour quelles raisons auraient-ils commis l’erreur grossière de laisser des preuves de ces massacres? Ce qui est sûr, c’est que ces corps n’ont pas été abattus après leur départ. Mais au vu de de la brutalité dont ils font preuve envers certains de leurs concitoyens, il est tout à fait possible que des militaires ukrainiens soient à l’origine de ces actes et les aient déplacés dans cette localité.

Puis vient le tour du journaliste sur le terrain Sébastien Faure, employé de la RTS. L’enfiévré du samedi soir lui pose une première question totalement médiumnique, à savoir si les événements de Boutcha étaient une exception ou allaient devenir la règle, en mentionnant notamment Borodyanka, une ville à proximité de Boutcha. N’étant évidemment pas devin, Sébastien Faure répond que selon l’annonce du procureur général ukrainien, Borodyanka serait même pire que Boutcha. Sans le dire tel quel, Sébastien nous fait comprendre que ce sont là des sornettes. C’est dire le degré de crédibilité que l’on peut accorder aux informations ukrainiennes.

Yves Rossier, qui fut ambassadeur suisse à Moscou, a fort justement rappelé que si les sanctions faisaient mal, elles n’ont jamais infléchi la politique des pays visés, que ce soit l’Iran ou la Corée du Nord par exemple. Et pour qu’elles fassent mal, il faut accepter d’en souffrir également. Cependant, à l’inverse de l’Europe, la Russie détient des ressources naturelles qui lui permettent de tenir cet état de siège bien plus longtemps que des pays qui en sont dépourvus. De plus, la Chine ou l’Inde auront accès à son énergie à prix cassé, ce qui ne risque pas de tarir ses rentrées financières. Les États-Unis détiennent aussi des réserves naturelles qu’ils revendent d’ailleurs au prix fort aux Européens. Dans cette équation, seule l’Europe va finir complètement ruinée, à la ramasse du monde et sous contrôle absolu des Américains.

Moment assez ennuyeux avec Marc Henzelin, avocat spécialisé en droit international. Deux choses ressortent de ses interventions. La première, c’est qu’il est absurde de vouloir faire la guerre en s’imaginant ne pas commettre des crimes de guerre. La seconde, c’est que le droit pénal international s’applique toujours aux vaincus (se référer à Nuremberg).

Enfin, c’est terminé. Que c’était lourd! Sans plus tarder, le classement des invités:

Premier, Yves Rossier. Il a fait preuve de clairvoyance lorsqu’il a mentionné l’après-guerre. Afin d’éviter un scénario d’échec à l’instar du Traité de Versailles qui a mené à la deuxième guerre mondiale, comment recréer des relations diplomatiques avec la Russie une fois ce conflit terminé? Si on commet la même erreur qu’en 1919, il est fort à parier que l’on revivra l’histoire, les mêmes causes entraînant les mêmes effets.

Deuxièmes à égalité, Robert Mardini et Marc Henzelin. Bien qu’ils n’apportèrent pas grand-chose à la soirée, ils n’ont au moins pas prononcé de bêtises ni cherché à faire de l’idéologie.

Troisièmes à égalité, la MILF Carole Grimaud Potter et Sébastien Faure. La première parce qu’elle n’est franchement pas désagréable à regarder, et le second, déjà trop ému, ne se serait sans doute pas remis d’être classé hors du podium.

Quatrième, Céline Vara. Son entêtement à vouloir accentuer les sanctions pour des raisons morales, au mépris total de notre tradition de neutralité, n’entraînera qu’une baisse drastique du niveau de vie des Suisses. À sa décharge, elle est au moins restée fidèle à son parti des adorateurs de la verdure.

En dernière position, Jaqueline de Quattro. Inutile de revenir sur tout ce qu’elle a pu déblatérer pendant l’émission. Durant le débrief, une question lui était destinée: faut-il s’inquiéter que beaucoup d’internautes doutent davantage de la parole des Occidentaux que celle de la Russie? Réponse: la Russie a bien préparé les esprits en diffusant des fake news. Franchement…

Il ne lui vient bien sûr pas à l’esprit que l’origine de ce doute profond provient peut-être de tous les mensonges du camp occidental qui ont déjà été révélés sur les dernières décennies par les lanceurs d’alertes et autres «complotistes». C’est d’ailleurs pour cela que Poutine nous surnomme, tristement et à juste titre, «Empire du Mensonge». Zéro pointé donc pour Jaqueline, membre du Parti du Mensonge.

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