La Suisse, future championne du tricot avec l’Europe
Les moufles en tendances mode l’hiver prochain
Qu’ai-je fait pour être né dans cette société dirigée par de pareils demeurés?
En cas de rupture des livraisons de gaz russe à cause de la guerre en Ukraine, ce serait « très difficile » pour la Suisse, a averti le ministre de l’économie Guy Parmelin. La Suisse ne dispose pas de stockage de gaz, mais juste de réserves obligatoires, a-t-il rappelé.
Le gouvernement dégouline de sueur à la perspective toujours plus proche de se voir coupé du gaz russe, les génies élus par personne à la tête de l’UE ayant décidé d’aller jusqu’au bout dans la destruction de l’économie européenne. Ils prévoient même une 6ème salve de sanctions contre la Russie, qui, comme toutes les autres, se retourneront contre la population européenne.
« L’État ne peut en outre pas intervenir », a ajouté M. Parmelin interrogé lundi soir dans le cadre de l’émission EcoTalk de la télévision publique alémanique SRF. « Ce sont des organisations privées qui achètent du gaz sur le marché et le distribuent aux entreprises et aux clients en Suisse« , a-t-il précisé, soulignant qu’il n’existe pas de loi pour une régulation étatique.
Dans le cadre légal actuel, le futur rationnement en gaz sera opéré par des acteurs privés. Entre des gueux qui peinent déjà à suivre l’augmentation des primes d’assurance et des entreprises industrielles en besoin perpétuel de croissance, qui sera prioritaire dans l’obtention du gaz d’après vous?
« La Suisse est totalement dépendante des importations de pétrole et de gaz« , selon le ministre de l’économie. « Nous voulons minimiser cette dépendance depuis longtemps, par exemple avec des énergies alternatives », a-t-il poursuivi, mais cela prend du temps.
C’est bien de rappeler cette évidence. Cette semaine, des collapsologues du GIEC étaient au Palais fédéral pour tenter de terroriser les parlementaires à propos de l’urgence climatique. Ils carburent au Prozac depuis la volonté affichée des États de privilégier les énergies fossiles très polluantes en remplacement du gaz de l’écolo Vladimir. Toutes ces prédictions catastrophistes n’auront servi à rien. Plutôt détruire la planète que de faire commerce avec les Popov.
Si les livraisons de gaz russe devaient effectivement être interrompues, l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) peut minimiser les dommages, affirme l’UDC vaudois. Il existe des réserves obligatoires, explique-t-il. Il note également que la population peut être appelée à l’aide: une baisse du chauffage d’un degré correspond à une réduction de 5 à 7% de la consommation totale.
Nous y sommes enfin, le Conseil fédéral lui-même prépare la populace à la fricasse de la solidarité. Préparez aiguilles et dés à coudre, élevez des moutons et stockez de la laine. Le froid de l’hiver prochain risque de picoter.
Le pire, c’est que la Suisse n’a rien à dire, puisque les gazoducs transitent par l’Europe avant d’arriver chez elle. Les négociateurs de l’UE ont dû mettre un gros coup de pression à nos dirigeants pour les astreindre à suivre les sanctions antirusses et balancer notre neutralité aux orties.
D’après M. Parmelin, ses services mettent au point depuis des semaines des plans et une hiérarchisation des priorités en cas d’urgence. « La Suisse doit voir, comment elle peut s’approvisionner en sources d’énergie et où il est possible de réduire les dépendances ».
La Suisse ne dispose d’aucun stock de gaz sur son territoire et se prépare déjà à brûler du mazout à hautes émissions de CO2 pour compenser la pénurie de gaz qui s’en vient. Dans le même délire, l’Allemagne, un brin nostalgique, s’apprête à déporter un village entier pour poursuivre l’extraction de charbon. Quant à la France, elle choisit de nuire différemment par la dépense de l’argent public dans l’importation de gaz naturel liquéfié, pour le plus grand bonheur de nos Seigneurs américains qui gagnent sur tous les tableaux.
Pour terminer, le petit encadré à la fin de cet article est assez parlant:
Comme la plupart des pays européens, la Suisse dépend en partie des livraisons de gaz russe même si elle ne l’achète pas directement. C’était en 2020 son plus gros fournisseur (43% du total), surtout pour la partie alémanique du pays. Gaznat estime de son côté que l’origine du gaz naturel consommé en Suisse romande provenait, elle, à raison de 31,5% de Russie, 39,3% de Norvège et 12,8 % des Pays-Bas. Le solde provient notamment d’Algérie, du Qatar ou des Etats-Unis.
Le 27 avril, c’est un véritable coup de semonce qu’a adressé le géant russe Gazprom en stoppant la livraison de gaz à la Pologne et à la Bulgarie. Les capitales européennes s’affolent, cherchant à s’approvisionner ailleurs.
Les Etats-Unis rient sous cape: l’Europe et la Suisse pourront-elles longtemps bouder son gaz, plus cher et plus polluant à extraire? La vente de gaz à la Suisse suivra-t-elle celle de pétrole? Il y a près de 20 ans, pratiquement pas une goutte d’or noir made in America n’était consommée en Suisse alors que près du tiers du pétrole brut importé provenait du Kazakhstan, pays sous influence russe, ou de Russie.
En 2020, les cartes ont été redistribuées, les Etats-Unis étant devenus le second plus important fournisseur de la Suisse, derrière le Nigeria. Quant au pétrole vendu par les Kazakhs ou les Russes, il pèse désormais moins de 6% du total.
«Rire sous cape» est un euphémisme. Les États-Unis nous crachent leurs plus beaux molards dans la bouche et nous en redemandons.
Qu’importe ce qu’il doit en coûter, «nos valeurs de libertés démocratiques sont garanties.» Dommage que cette rhétorique ne soit pas la même lorsqu’il s’agit des restrictions liées à la Rhinite19.