Le Ministère public zurichois veut faire couler Junge Tat
Après tout, c'est un mouvement terroriste d'extrême droite
Nos camarades Suisses allemands de Junge Tat subissent (encore) la répression de plein fouet.
Depuis près de quatre ans, Junge Tat ne provoque pas seulement par sa symbolique, mais aussi par des actions militantes. Ses adeptes perturbent des événements queer, se battent avec des adversaires politiques, exhibent des banderoles xénophobes. Avec des présentations adaptées à Instagram, il parvient à rendre l'extrémisme de droite à nouveau attractif pour les jeunes.
Selon le cuck du Blick « spécialiste » de l'extrême droite Fabien Eberhard, ce sont les talents audiovisuels de Junge Tat qui les rendent attractifs auprès de la jeunesse suisse, et non pas leurs idées nationalistes qui sont pourtant en plein essor dans toute l'Europe. Il n'y a pas à dire, nous avons affaire à un analyste de haute voltige.
Après une longue enquête, le Ministère public zurichois a rendu des ordonnances pénales à l'encontre de six membres de Junge Tat. Il exige des amendes d'un montant total de 70'000 francs, et poursuit son enquête. Les prévenus ont déjà fait opposition. Il s'agit d'«accusations sans fondement» et d'une «entrave à la liberté d'expression». Ils n'accepteront pas «cette répression» sans réponse.
70'000 francs d'amendes pour six militants, rien que ça ?
Voici les faits qui leur sont reprochés :
- En février 2022, des membres de Junge Tat ont participé à des affrontements violents avec des radicaux de gauche, lors d'une manifestation contre les mesures covid à Zurich.
- Le 1er mai 2022, les extrémistes de droite ont escaladé une grue de chantier clôturée à Zurich et ont hissé une banderole sur laquelle on pouvait lire: « Si tu penses, tu sers le capital ! Frontières sûres, avenir sûr. » Selon le Ministère public, il s'agissait d'une violation de domicile.
- En juin 2022, des partisans cagoulés ont pris d'assaut un service religieux de la Pride de Zurich. Selon le Ministère public, ils ont causé des dommages de près de 9'000 francs et ont appelé à la discrimination des personnes non hétérosexuelles.
- En octobre 2022, le groupe a perturbé une séance de lecture pour enfants organisée par des drag queens au Tanzhaus de Zurich. Il a déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire « La famille plutôt que l'idéologie du genre ». Cagoulés avec des écharpes blanches, les extrémistes de droite ont allumé des fumigènes et scandé des slogans homophobes. Selon l'ordonnance pénale, ils ont « provoqué une grande peur » chez les visiteurs de la séance de lecture.
- En novembre 2022, à Bâle, des membres de Junge Tat sont montés sur le bâtiment de la gare, ont allumé des torches soumises à autorisation et ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire: « Expulser les criminels ».
Les faits sont aussi ridicules que le montant des amendes infligées. On résume, 70'000 francs d'amendes pour des banderoles qui dénoncent l'invasion migratoire et des lectures par des travelos à des gosses, plus quelques fumigènes.
Quant aux affrontements, parlons en un peu. Car la journalope Eberhard se garde bien d'énumérer l'entièreté des faits.
Les affrontements se sont produits en février 2022, lors d'une manifestation contre les mesures sanitaire durant le Rhume-19. Apprenant que Junge Tat allait y participer, les antifas ont organisé une contre-manifestation qui paralysa le centre-ville. Selon la police, les crasseux étaient plus d'un millier. Les camarades de JT, au nombre de 35, se sont retrouvés nez-à-nez face à un cortège d'une centaine de demi-fiottes antifascistes. Malgré leur large surnombre, les gauchistes ont été incapables de prendre le dessus et plusieurs finiront la gueule de travers, jusqu'à l'intervention de la police. S'en est suivi une course poursuite dans la ville avec les flics et une garde à vue de plusieurs heures pour l'ensemble des militants de JT. Pendant ce temps, les antifas ont passé leur après-midi à saccager les vitrines de la ville et caillasser la police, en toute impunité.
On aimerait bien que le Ministère investisse également un peu de son temps pour condamner les organisations antifascistes, responsables chaque année de milliers de francs de dégradations de biens dans l'espace public.
Une fois de plus, c'est uniquement le camp national qui fait les frais d'un acharnement judiciaire voulu par les traîtres qui dirigent nos institutions (dont l'ancienne équipe de La Hallebarde avait également fait les frais).
Une chose est sûre, leur acharnement à vouloir nous faire taire ne nous fera pas stopper le combat.
N'hésitez pas à soutenir financièrement Junge Tat :