L'économie russe sera florissante en 2024
Il faut encore plus de sanctions
On dirait bien que nos économistes se sont encore trompés.
L’économie russe s’est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) parues ce mercredi.
La Berd, qui tient son assemblée annuelle à Erevan en Arménie jusqu’à jeudi, a publié de nouvelles prévisions de croissance pour l’ensemble des régions qu’elle couvre.
«Je pense qu’il était irréaliste de s’attendre à ce que des sanctions contre la Russie conduisent à une crise économique et financière profonde, comme beaucoup l’espéraient», commente Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd.
Les sanctions contre la Russie fonctionnent comme prévu.
Ces résultats exceptionnels n'auraient pas été possibles sans l'appui de nos alliés naturels d'outre-atlantique tant adulés par ceux qui se revendiquent « Occidentalistes ».
La Russie, qui a connu une croissance économique de 3,6% l’an dernier, devrait enregistrer une hausse de 2,5% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, soit 1,5 point de plus que prévu en septembre, d’après les dernières projections de la Berd. L’économie russe est désormais revenue au-dessus des niveaux d’avant la guerre en Ukraine.
Si, à côté des 2.5% de croissance russe, la zone euro n'enregistre qu'une croissance de 0.8%, c'est parce qu'elle subit encore les conséquences des confinements dus à la pandémie de 2020. Il faut le savoir.
Le pays a «recentré son économie sur l’effort de guerre. Cela conduit donc à une croissance plus rapide», mais cela «se traduit-il par une amélioration du bien-être de sa population? On peut en douter», a estimé Beata Javorcik.
Si, les conditions des Russes se sont clairement améliorées depuis l'invasion de l'Ukraine.
Par des primes pour les soldats et indemnités aux familles en cas de décès, la guerre permet des transferts d'argent des classes supérieures aux classes inférieures.
Selon la Berd, les sanctions, même si elles ne fonctionnent pas parfaitement, ont limité les importations de technologie de la Russie et s’ajoutent au départ de multinationales ainsi qu’à l’exode d’une main-d’œuvre qualifiée. L’impact des sanctions se voit déjà à travers la perte record annoncée au début du mois par le géant russe de l’énergie Gazprom, a relevé Beata Javorcik. «La croissance russe à moyen terme sera inférieure à ce qu’elle aurait été en l’absence de sanctions», a-t-elle souligné.
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Cette Polak semble avoir les mêmes capacités de divination que le Ministre de l'économie français.