L’OFSP troll les Suisses curieux des contrats sur les vaccins Covid
Anne Lévy se recycle dans l’humour pas drôle
Les excuses de Big Pharma pour ne pas divulguer à quel point son emprise sur la Suisse est totale peinent à convaincre.
En août 2021, Rémy Wyssmann, avocat et député UDC soleurois, avait demandé la publication des contrats d’acquisition entre l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et les fabricants de vaccins contre le Covid-19, en vertu du principe de transparence. L’OFSP avait refusé, expliquant que cette divulgation affaiblirait les intérêts de la Suisse dans les négociations en cours et futures». L’avocat avait alors fait appel en janvier au Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, qui était allé dans son sens. L’OFSP s’est donc exécuté et a publié mercredi les contrats conclus avec les entreprises pharmaceutiques.
Les Suisses ont payé de leur poche ces vaccins d’une efficacité redoutable. Alors que l’OFSP, dirigé par l’humoriste Anne Lévy, refusait catégoriquement la transparence à laquelle les Suisses ont droit, le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) a finalement donné raison à Rémy Wyssmann, chevalier soleurois, grand pourfendeur de vils combinards.
Mais à la lecture des documents en anglais, tous largement biffés de noir, impossible d’en savoir plus sur les prix des vaccins, sur le nombre précis de doses à livrer, dans quel délai ou encore les responsabilités. Même les informations sur la manière dont les professionnels de la santé doivent utiliser les vaccins sont cachées.
«C’est tout simplement ridicule», a réagi Rémy Wyssmann dans le Blick. «Les contribuables et les citoyens ont le droit de connaître les prix et les risques de responsabilité. Or, nous ne connaissons toujours pas ces deux éléments», critique-t-il. «Cela montre que la transparence reste un mot étranger à la Confédération».
Plus que ridicule, c’est carrément du foutage de gueule. Même les documents déclassifiés de la CIA sont plus transparents. Les larbins d’Anne Lévy auraient mieux fait de publier des feuilles teintées en noir, le geste aurait été plus écolo.
L’association des entreprises pharmaceutiques, Interpharma était opposée à la divulgation de ces informations. Elle craignait que la Suisse soit en rupture de contrat avec les fabricants, ce qui aurait nui à la fiabilité du pays en tant que partenaire contractuel et menacé en outre l’approvisionnement en vaccins. Un argument que balaie Rémy Wyssmann. «Bien que le principe de transparence soit ancré dans la Constitution, l’OFSP se prosterne devant les groupes pharmaceutiques américains – qui ont d’ailleurs des obligations de publication nettement plus importantes dans leur propre pays».
Interpharma, l’association amie du peuple suisse, souhaite notre bien en nous protégeant de la curiosité malsaine de politiciens populistes d’extrême droite. Il faut dire que ces derniers risquent de mettre en danger le pays par leur méfiance injustifiée, à la limite du complotisme antisémite, envers les sociétés créatrices de bien-être injectable en intraveineuse.
L’avocat ne baisse pas les bras et compte déposer une demande pour que les parties de texte noircies par Berne soient lisibles. «Et je vais également demander la correspondance issue de la procédure d’audition avec les entreprises pharmaceutiques».
Qui croit sincèrement que nous pourrions être privés de ce miracle de la science si nous persistions dans notre quête de vérité? En réalité, ce sont les politiciens corrompus que ces sociétés pharmaceutiques souhaitent préserver, et non l’inverse. Ce sont eux les traîtres, alors que les sociétés, elles, agissent dans l’intérêt de leurs actionnaires.
Du moins, pour l’instant. Pour aller plus loin sur l’évolution du système capitaliste, vous pouvez vous référer à cet article: Le «stakeholder capitalism», solution finale de la finance internationale.
Si leurs valets tombent, l’influence de Pfizer et Moderna risque de s’amenuiser. Espérons que Sir Wyssmann, du haut de son fidèle destrier, parviendra à faire tomber Big Pharma de son piédestal et dévoilera les ennemis du peuple au grand jour.