PLR, Parti de Lâches Radicaux
Le contraire nous aurait étonné
Le PLR nous offre un nouvel exemple (en fallait-il encore?) d’un énième retournement de veste, dès lors que cela profite à leurs intérêts personnels. Je hais ce parti du plus profond de mon âme, Dieu m’en pardonne.
Entre 2010 et 2017, Damien Cottier a été le collaborateur personnel du conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Didier Burkhalter, qui présidait en 2014 l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) lors de l’annexion de la Crimée par la Russie.
« J’ai assisté à plusieurs réunions et discussions informelles avec Sergeï Lavrov (ministre russe des Affaires étrangères, n.d.l.r.). C’est un diplomate très chevronné, avec qui on peut discuter. Mais il est au service de Vladimir Poutine, dont on se demande ce qu’il cherche et jusqu’où il va aller », estime le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE), mardi dans La Matinale.
Il juge que l’agression de l’Ukraine par la Russie est « en dehors de tout ce qui peut être acceptable » sur le plan juridique et que c’est la « négation de la diplomatie ». « Si on veut apaiser une tension entre voisins, il faut que chacun souhaite trouver des solutions et ne cherche pas à imposer la loi du plus fort. C’est pourtant ce qui s’est passé ces dernières années. »
Soutien aux sanctions prises par la Suisse
Selon lui, il était donc nécessaire que la Suisse, comme les autres pays « qui défendent l’ordre juridique international« , prennent des sanctions. « Il n’y a pas de neutralité face à une agression militaire, cela n’existe pas juridiquement », explique-t-il.
La question a été réglée depuis longtemps, selon lui. Il rappelle la loi sur l’application de sanctions internationales de 2001: « La Confédération peut édicter des mesures de coercition pour appliquer les sanctions visant à faire respecter le droit international public, en particulier les droits de l’homme, décrétées par l’Organisation des Nations unies, par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ou par les principaux partenaires commerciaux de la Suisse. »
Pourquoi ce type qui a travaillé de très près sur le dossier de la Crimée et a qui a pu en suivre l’évolution jusqu’en 2017 peut-il faire semblant de ne pas savoir pourquoi Poutine est si contrarié? A ce titre, je vous invite à lire notre article sur le sujet: Guerre en Ukraine: conséquence de la politique globaliste.
En voici la raison: Cottier a très peur des potentielles retombées diplomatiques et, in fine, économiques si la Suisse faisait preuve de courage et conservait son statut de neutralité, comme il en avait été décidé au Congrès de Vienne de 1815 et auquel elle n’avait jamais dérogé, même au plus fort des deux derniers conflits mondiaux.
Ce qui prête à sourir, c’est son fanatisme pour le droit international. Damien n’est visiblement pas très familier de la philosophie du droit de Carl Schmitt. Sans vouloir prétendre à une quelconque expertise en la matière, son constat est pourtant limpide: l’ordre actuel garanti par le droit international n’est autre que le résultat de guerres entre Etats pour imposer sa vision politique. Comme le disait Bismarck, la force (donc le politique) prime le droit.
Evidemment, lorsqu’on bénéficie d’avantages régis par le droit en vigueur, l’intérêt personnel commande de défendre l’ordre établi et de condamner quiconque tendrait à le modifier. Et pour le PLR, cela va donc jusqu’à sacrifier la neutralité de notre pays pour le bien de leurs affaires.
Cette décision est sans doute celle qui aura le plus de conséquence sur l’image de la Suisse à l’international. Qui pourra encore prendre au sérieux notre neutralité après un tel désaveu? Notre soumission a été affichée au monde entier. Mais vous pouvez dormir tranquille, le PLR a sauvé la face auprès de la bourgeoisie globaliste.
