Une étude suisse affirme que les non-vaccinés sont des prolos champêtres
La science, une discipline bourgeoise
Grâce à une étude scientifique, des scientifiques démontrent scientifiquement des faits scientifiques.
Les facteurs socio-économiques jouent un rôle dans le choix des personnes qui se font vacciner contre le coronavirus. Les personnes ayant un revenu et un niveau d’éducation plus élevés sont plus enclines à tendre l’épaule que la moyenne.
Êtes-vous un semi-débile qui n’en est resté qu’au niveau CFC, ou pire, n’avez-vous même pas fait d’apprentissage? J’ai le regret de vous annoncer que vous n’avez pas le bagage intellectuel nécessaire pour comprendre la science. Voilà ce qui arrive quand on n’écoute pas en classe, on devient complotiste. Une question demeure: les personnes ayant un revenu plus bas sont-elles plus enclines à tendre le bras?
Il en va de même pour les personnes vivant en zone urbaine, souffrant d’une maladie chronique ou ayant des compétences plus élevées dans le domaine de la santé, selon une récente étude de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) publiée dans la revue scientifique «Swiss Medical Weekly».
En revanche, les personnes qui vivent à la campagne ou qui font moins confiance aux autorités et à la science sont moins souvent vaccinées. Plus de la moitié d’entre elles (57%) ont peur des effets secondaires et doutent de l’efficacité du vaccin.
Les bouseux qui passent leurs journées les pieds dans la fiente de poule sont obscurantistes en plus d’être paranoïaques. Ils n’en seraient probablement pas là si, plutôt qu’à se biturer, ils avaient profité de leur temps libre à pratiquer la zététique.
L’étude représentative se base sur des données issues du «Covid-19 Social Monitor», recueillies entre juin et décembre 2021 auprès de quelque 2400 personnes en Suisse.
Depuis leur assouplissement, les mesures de lutte contre le coronavirus sont appliquées de manière moins systématique, selon un autre sondage de ce moniteur. Plus de la moitié (56%) des personnes interrogées respectent encore la plupart du temps les distances sanitaires, contre 77% en décembre.
Respecter les distances sanitaires «la plupart du temps», c’est comme porter un masque au bureau puis manger avec ses collègues à la pause de midi. Ne cherchez pas à percevoir ce qui est inaccessible à vous qui êtes dépourvus de diplômes universitaires.
Par ailleurs, 69% des personnes interrogées déclarent avoir une grande confiance dans les autorités et 61% dans les médias. Ces taux sont inférieurs à ceux du début de la pandémie: en avril 2020, ils étaient de 82% et 69%. En revanche, la science bénéficie d’une confiance accrue: 70% disent en avoir une grande confiance, la valeur la plus élevée depuis deux ans.
La désinformation active sur Internet a suscité la méfiance au sein du peuple envers les autorités bienveillantes ainsi que les médias objectifs et impartiaux, et ce au bénéfice de la science. Cette dernière se voit même accorder dorénavant une confiance plus importante que le gouvernement.
Le pouvoir politique devrait être transféré aux gens qui savent vraiment, aux tendeurs d’épaule ultimes: les scientifiques.